Coproduction : La Compagnie dans ses pieds, Enfance et Musique, Au Merle Moqueur, Espace Jean Vilar d’Arcueil
Subvention ADAMI
Soutiens : Maison du Développement Culturel de Gennevilliers, Fondation Polignac, Forum à Boissy St Léger, La Palêne à Rouillac.
Mise en scène : Jean louis Esclapès
Nathalie Ardilliez, claquettes
Frédéric Pradal, jonglage
Texte : Philippe Aufort
Costumes : Jean-Jacques Delmotte
Après Apetipa et A pied !, les mains se mettent dans le rythme de la danse. Un jongleur accompagne le mouvement des pieds, le construit, le défait, invente des courbes, suit le rythme des claquettes, l’anticipe, joue sur le silence, les équilibres et les déséquilibres. Entre le haut et le bas, le ciel et la terre, dans l’évidence du mouvement, pieds et mains liés et délliés se rencontrent, s’écartent, font des pieds et des mains pour inventer le monde à leur mesure.
Article de Bruno Lomenech – « Les métiers de la petite enfance » – rubrique Coup de projecteur – septembre 2010
PIEDS/MAINS, la nouvelle création de La Compagnie dans ses pieds de Nathalie Ardilliez mis en scène par Jean-Louis Esclapès est le troisième volet d’une trilogie, suivant APETIPA et A pied ! , réunissant deux créateurs depuis une dizaine d’années pour une exploration des plus exigeantes !
Le théâtre pour le très jeune enfant n’a-t-il pas pour rôle de jouer avec nos représentations d’adultes ? D’interroger les évidences et d’ouvrir l’imagination à une réalité inattendue ? PIEDS/MAINS ouvre l’enfant à une expérience fascinante faite d’une rencontre inédite entre les mains et les pieds, entre le haut et le bas, entre un homme et une femme.
Les extrémités du corps se rencontrent dans une danse ludique et multiple. Une recherche visuelle et sonore est mise en beauté mêlant claquettes et jonglage, jouant sans cesse sur la différence de ces deux langages artistiques, avançant sans cesse l’un vers l’autre. « Qui donc sont nos pieds et ces mains qui prennent tout ? »
PIEDS/MAINS atteint le très jeune spectateur gagné d’abord par une écoute silencieuse et ensuite se mettant à taper de ces pieds et de ces mains, car le spectacle est traversé de rythmes, de ruptures, d’envols, d’hésitations, de retenues, d’invitations ainsi que de regards rêveurs.
Mettre une chaussure c’est aussi « mettre des sons ». Ceux-ci voyagent, se frottent au sol, glissent, attrapent le rebond des balles de Frédéric Pradal. La lumière jette son halo sur les évènements. Le texte écrit par Philippe Aufort offre des jeux inattendus de langages et les enfants se montrent très sensibles à ces propositions d’enrichissement, sources d’éveil et de plaisirs.
PIEDS/MAINS est un spectacle qui pense subtilement le mouvement et le corps, réunissant les opposés. De lointains doigts font ensemble des pieds et des mains et réveillent du désir!
