Production : Enfance et Musique
Chant : Agnès Chaumié
Guitare : Gilles Clément
Décors et costumes : Claire Massard
Création Lumières : Stéphanie Daniel
Lumières : Christelle Toussine
C’est l’histoire d’une rencontre, une histoire de souvenirs, de chansons et de musique. Une ouvreuse de théâtre volubile, un guitariste en retard, une chanteuse qui ne viendra pas.
Et la voilà, elle, l’ouvreuse, qui se souvient avec le public. L’enfance refait surface avec ses mélodies graves ou loufoques. Une voix, des souvenirs associés, un bout d’air fredonné, les chansons d’adultes se mélangent au répertoire enfantin.
Lorsque le guitariste arrive sur scène, elle l’entraîne dans ses histoires.
Au gré des évènements, des chansons surgissent, et de fil en aiguille, ils découvrent le plaisir de faire de la musique ensemble.
Il joue, elle chante.
Que retient-on des chansons d’enfance ? Une chanson c’est un tout : une mélodie qui s’impose, une voix qui nous imprègne, un plaisir des mots, un rythme qui émeut et fait naître un mouvement ; quelque chose dont on ne cherche pas forcément le sens, mais qui nous parle … Qu’on soit adulte ou enfant, une chanson, quand elle nous touche, c’est toujours une rencontre ; comme un écho inattendu avec quelque chose d’intime en nous, sans qu’on en connaisse bien la raison. Les chansons qu’on garde en soi, celles qui nous ont touchées, ceux sont celles qui se sont imprégnées en nous, sans en avoir forcement appris les paroles ou saisi le sens. Et de l’enfance, on retient autant les chansons qui nous ont été adressées que celles que les adultes se chantaient pour eux-mêmes. Pour chanter il a fallu assister à l’émotion d’une personne qui chante. À travers un personnage, ce spectacle nous ballade dans les chansons telles qu’elles peuvent revenir en mémoire, au détour d’une sensation, d’un mot, d’une mélodie, d’événements inattendue ou de réminiscences. Le public, spectateur de cet adulte qui chante « comme dans la vie », assiste à un tour de chant « improvisé » dont le fil conducteur est l’instant. Il voit vivre un adulte. Reste le mystère sur le sens que prenaient ces chansons dans la vie d’enfant du personnage ou et qu’elles prennent aujourd’hui dans l’intimité de chacun des spectateurs.
Agnès Chaumié
« Au théâtre, on ne sait jamais très bien ce qui va se passer » déclare l’ouvreuse qui nous fait entrer, en retard, dans la salle de spectacle. Et c’est vraiment le cas ! Qui eut cru en effet qu’au bout de quelques minutes, alors qu’on attend le début du spectacle, cette femme expansive et attachante nous raconterait des petits bouts de sa vie et nous chanterait des chansons en irlandais, mais aussi en français tels ces « trois petits minous » ou cette rengaine d’Edith Piaf… Puis surgit le guitariste, lui aussi en retard ! Mais la chanteuse attendue n’est toujours pas là ! Et si c’était fait exprès ? Alors ce couple improbable, commence à s’apprivoiser et crée le spectacle dans le spectacle, sous nos yeux émus et nos oreilles charmées de partager avec eux tous ces souvenirs… Et, de comptines en standards de jazz, toutes ces mélodies des petits bonheurs !
Gilles Avisse – journaliste, programmateur Festival de Marne